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PORTRAIT DE BÉATRICE CENCI

JACQUES-FRANÇOIS MOMAL
19e SIÈCLE, CRAYON NOIR, PASTELS ET SANGUINE
SUR PAPIER BLANC 

PORTRAIT DE BÉATRICE CENCI

GUIDO RENI
1599, HUILE SUR TOILE
PALAZZO BARBERINI, ROME

Gallerie Nazionali di Arte Antica, Roma (MiC) – Bibliotheca Hertziana, Istituto Max Planck per la storia dell’arte/Enrico Fontolan

En grande partie légendaire, l’histoire de Béatrice Cenci défraie la chronique du 16e siècle à Rome : fille d’un aristocrate qui la maltraite, elle finit par assassiner son père ; tous les complices sont condamnés à mort. Par sa beauté, sa jeunesse, Béatrice Cenci devient ainsi l’incarnation de l’innocence martyrisée. Le portrait réalisé par Guido Reni, en prison d’après la légende, fait date dans l’iconographie de l’héroïne, à tel point que les représentations récentes, dans la photographie puis au cinéma, reprennent les mêmes codes : coiffure, regard, posture. Si les artistes romantiques du 19e siècle y voient une héroïne romanesque, le peintre Jacques François Momal semble avoir été sensible à l’idéal de pureté représenté par ce tableau. Ainsi, d’un point de vue formel, plus encore que la fidélité à l’original, ce qui semble intéresser Momal est l’innocence : la moue candide des lèvres est renforcée, les yeux sont grand ouverts, les cils dessinés.