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TÊTE DE FAUNE

JEAN-BAPTISTE CARPEAUX
1858, PLUME, ENCRE BRUNE, SANGUINE
ET CRAYON GRAPHITE SUR PAPIER BLANC

TÊTE DE SATYRE

MICHEL-ANGE
1620-1625, PLUME ET ENCRE BRUNE

MUSÉE DU LOUVRE, PARIS

©Musée du Louvre, dist. RMN-Grand Palais – Photo S. Nagy.

Le faune et le satyre sont des personnages très souvent représentés dans l’histoire de l’art. Si, à l’origine, le faune est le dieu de la fécondité, des troupeaux et des champs, les attributs qu’on lui confère dans l’imagerie antique l’assimilent au satyre. Il s’agit d’êtres hybrides mi-homme mi-chèvre commandés par un appétit sexuel insatiable, leur amour du vin et de la musique. Ces créatures de pulsions fascinent les peintres qui en font l’expression de la brutalité et du vice. Carpeaux se saisit de cette esthétique pour réaliser son Ugolin, héros de La Divine comédie contraint de devoir choisir entre mourir ou dévorer ses enfants. Il est influencé dans ses études préparatoires par un dessin de Michel-Ange représentant une tête de satyre à la plume par fines hachures croisées. Le degré de fidélité à l’original est aussi impressionnant que les traits et l’expression que l’on retrouve sur le visage de l’Ugolin sculpté.

 

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