Mariée de force par ses parents, Cécile, martyre romaine, convertit son époux qui lui permet de vivre son voeu de virginité. Mais au 5e siècle, le christianisme est encore condamné et sa décapitation est ordonnée – ce n’est qu’au bout de 3 jours le cou à moitié tranché par un bourreau maladroit qu’elle succombe. Avis aux mélomanes, vous connaissiez déjà sûrement sainte Cécile en tant que sainte patronne des musiciens ! C’est pourquoi on la voit accompagnée d’un violon sur lequel sont placés ses doigts. Ses yeux sont tournés vers le ciel et, en extase, elle écoute la musique céleste. Cette représentation est liée au récit de ses noces et notamment à l’évocation d’une musique la menant vers la chambre nuptiale tandis qu’elle chantait Dieu dans son cœur. Cette interprétation suscite de vifs débats et peu s’accordent sur les liens réels qui unissaient sainte Cécile à la musique – il est en fait peu probable qu’elle ait un jour joué de la musique. C’est ici l’extase qui a retenu toute l’attention du copieur et les liens très étroits entre la musique et le sacré.